Faits saillants de l’actualité :
1. Macky Sall reporte l’élection présidentielle au Sénégal à trois semaines.
2. Des militaires au Mali, au Burkina Faso et au Niger quittent la Cedeao.
3. Francis Laloupo est chercheur associé à l’IRIS, spécialiste africain.
4. Cette décision de Macky Sall provoque une fracture institutionnelle.
5. C’est un coup porté à la démocratie en Afrique de l’Ouest.
6. Macky Sall cherche à assurer la continuité de son système.
7. Cette décision montre une dérive vers un recul démocratique.
8. Les conséquences pour la région pourraient encourager les putschistes.
9. La Cedeao doit réinventer de nouveaux outils pour s’adapter.
10. Les pays francophones en crise, alors que d’autres se montrent vertueux.
Macky Sall, président du Sénégal, a reporté l’élection présidentielle de trois semaines avant le vote prévu. Cette décision a suscité des réactions vives, notamment parmi les militaires putschistes au Mali, au Burkina Faso et au Niger. Ils ont annoncé leur intention de sortir de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et ne semblent pas prêts à organiser des élections qui leur imposeraient de rendre le pouvoir.
Francis Laloupo, chercheur associé à l’IRIS spécialisé en géopolitique de l’Afrique et des conflits émergents, a qualifié cette décision de “tache sombre dans l’histoire du pays et un mauvais coup porté à l’Afrique de l’Ouest” où le Sénégal était vu comme un îlot préservant la démocratie.
Selon lui, Macky Sall a instauré un état d’exception en instaurant une rupture du consensus démocratique engagé depuis l’indépendance du pays. Cette décision remet en question la stabilité du Sénégal et pourrait conduire à une grave crise politique.
En outre, cela pourrait également affecter la Cedeao et son ambition de promouvoir la démocratie depuis les années 1990. Les récentes crises et les manœuvres de certains dirigeants pour se maintenir au pouvoir, comme les tentatives de modification des constitutions pour un troisième mandat, remettent en cause l’image de l’Afrique de l’Ouest en tant que modèle de démocratie.
Laloupo estime que des pays comme le Cap-Vert, le Ghana et le Nigeria restent des exemples de stabilité démocratique dans la région, malgré leurs propres défis internes. Il conclut en appelant à renforcer le pouvoir de la commission de la Cedeao pour la rendre plus opérationnelle et insiste sur l’importance des institutions supranationales pour l’avenir de la région.
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