Faits saillants de l’actualité :
1. Capture d’écran d’une vidéo après une embuscade en Papouasie-Nouvelle-Guinée.
2. Forces de l’ordre recherchent les victimes du massacre à Wabag.
3. Flambée de violence due affrontements tribaux en Papouasie-Nouvelle-Guinée.
4. Jusqu’à 17 tribus impliquées dans les combats à Enga.
5. Demande d’identification et état d’urgence dénoncé par député.
6. Appel à déposer les armes suite à cycles de représailles.
7. Armes sophistiquées comme les drones circulent dans la jungle.
8. Personnalités politiques et hommes d’affaires impliqués dans ce trafic.
9. Nouveau cycle de violence suite aux législatives de 2022.
10. Le calme n’est jamais revenu malgré le déploiement de soldats.
Les forces de l’ordre continuent, le mardi 20 février, à chercher des victimes du massacre commis dans la nuit de samedi à dimanche près de la ville de Wabag (Nord), à environ 600 kilomètres au nord-ouest de la capitale de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, Port Moresby. Lundi soir, elles avaient déjà retrouvé plus d’une cinquantaine de corps, éparpillés sur des routes et au bord d’une rivière. Cette dernière explosion de violence déclenche l’inquiétude dans le pays mélanésien, en proie à des affrontements tribaux d’une ampleur sans précédent depuis les élections législatives de 2022.
Selon les autorités de ce pays d’environ 10 millions d’habitants, jusqu’à dix-sept tribus seraient impliquées dans les combats qui ensanglantent actuellement la province montagneuse d’Enga, dans les Hautes-Terres. Samedi soir, les guerriers d’une de ces tribus, secondés par des mercenaires, s’apprêtaient à attaquer une autre tribu lorsqu’ils ont été tués, par balles, au cours d’une embuscade tendue par un groupe lourdement armé.
“Des hommes d’affaires, des dirigeants et des élites instruites fournissent des armes, des munitions et financent le recrutement de tireurs. Ils doivent être identifiés”, a dénoncé lundi Miki Kaeok, député local, en appelant à l’instauration de l’état d’urgence. En 2023, des affrontements entre ces mêmes tribus avaient fait quelque soixante-dix victimes.
Jusqu’à ces dernières décennies, ces tribus respectaient les règles d’engagement traditionnelles et se combattaient essentiellement avec des arcs et des flèches. Depuis les années 2000, des fusils d’assaut et des semi-automatiques ont progressivement fait leur apparition dans la jungle, rendant ces rixes plus meurtrières.
Ce nouveau cycle de violence, qui a fait des dizaines de milliers de déplacés, a débuté pendant les législatives de 2022. Malgré le déploiement d’une centaine de soldats dans la région, le calme n’est jamais revenu.
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