La tension monte d’un cran à quelques jours de l’ouverture du Salon de l’agriculture à Paris, le vendredi 24 février 2024. En France, des agriculteurs ont commencé à se remobiliser dans le cadre du mouvement de colère qui avait particulièrement éclaté en début d’année. Pour l’instant, la FNSEA 76 (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles) se tient en alerte. Une conférence de presse du Premier ministre Gabriel Attal est prévue dans la matinée du mercredi 21 février.
«Maintenir la pression»
«On ne va pas agir ce soir, c’est certain. Demain, on en saura plus en fonction des annonces. On fera une manifestation si on espère obtenir de meilleurs résultats que si on s’abstient», indique à 76 actu Bruno Ledru, le président de la Fédération départementale. Ce mardi 20 février, une réunion interne de l’organisation a eu lieu à ce sujet durant la rencontre du président de la République Emmanuel Macron avec les représentants des syndicats nationaux. Une autre des JA 76 (Jeunes agriculteurs) était prévue dans la soirée.
Le soutien est toutefois affiché aux agriculteurs qui laissent exprimer leur colère. «C’est normal, observe Bruno Ledru. On n’a jamais dit qu’on arrêtait la mobilisation, on a dit qu’on faisait une pause et qu’on regardait ce qui se passait. On a un mot d’ordre national qui est de maintenir la pression. Ce n’est pas parce qu’on ne fait pas de manifestations qu’on n’a pas de rendez-vous avec le préfet, des administrations, etc. »
Un Salon de l’agriculture particulier cette année
Une mobilisation est néanmoins prévue avant l’ouverture du Salon de l’agriculture, le vendredi 24 février. Une partie des troupes de la FNSEA 76 pourrait s’y greffer, en particulier en cas de statu quo. «Vu notre proximité avec Paris, il est très probable que nous y fassions un tour», approuve Bruno Ledru, confirmant des mots d’ordre quasi identiques au début du mouvement.
«Le message qu’on veut faire passer, c’est qu’on ne veut pas seulement des discours, pointe-t-il. Ce sera forcément un salon particulier parce qu’il y a une grosse attente de la part de tous les agriculteurs, et donc quand vous êtes élu de quelque bord que ce soit, vous devez forcément avoir des réponses. »
Le but n’est toutefois pas de gâcher ce rendez-vous annuel, très attendu des Français. Notre volonté ne sera pas de bloquer le salon. Ceux qui avaient prévu d’y aller pour vendre leurs produits ou présenter leurs animaux, il faut surtout que cela continue. C’est quand même l’une des meilleures vitrines de l’agriculture. Cela reste un rendez-vous important de rencontre avec la population, nous ne voulons pas détruire ça en une année. Là-dessus, il n’y a pas de débat chez nous.
Si d’autres actions devaient être envisagées à l’échelle locale, elles le seront certainement au jour le jour. Pour cela, le représentant du syndicat agricole «ne doute pas» de l’appui de l’opinion. «Au bout d’un moment, mentir aux gens en disant qu’en France nous n’avons pas ces produits-là et que tous les jours vous pouvez les retrouver dans votre assiette, si je n’ai pas le soutien de la population, moi, j’y comprends rien.»
Résumé complet de l’actualité ci-dessous :
– Les agriculteurs français se mobilisent avant l’ouverture du Salon de l’agriculture à Paris.
– La FNSEA 76 reste en alerte et prévoit une manifestation en fonction des annonces du Premier ministre.
– Une mobilisation est également prévue avant l’ouverture du Salon de l’agriculture.
– Le but n’est pas de gâcher le salon, mais de maintenir la pression pour obtenir des réponses aux revendications des agriculteurs.
– Des actions locales pourraient également être envisagées.
– Les agriculteurs comptent sur le soutien de la population pour faire entendre leurs revendications.
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