Faits saillants de l’actualité :
1. Trois jeunes manifestants sont morts lors des protestations à Dakar.
2. Une soixantaine de personnes ont été tuées lors des troubles politiques.
3. L’opposition et la société civile appellent à défiler mardi 13 février.
4. Le pouvoir sénégalais cherche à se donner le rôle de pacificateur.
5. Certains accusent le pouvoir d’employer le « chantage au coup d’Etat ».
6. Les médiateurs tentent d’arracher au pouvoir des garanties fortes.
7. Des religieux appellent au rétablissement du calendrier électoral.
8. Des imams ont appelé à la mobilisation contre le report.
9. La contestation suscite également de vives protestations dans la diaspora.
10. Des signes de desserrement pourraient suivre pour faire retomber la pression.
Les manifestations en réponse au report de l’élection présidentielle au Sénégal ont entraîné une série de décès et une confrontation encore plus grave est à craindre. Les protestations qui ont eu lieu à Saint-Louis, Ziguinchor et Dakar se sont soldées par la mort de trois jeunes manifestants. Ces incidents se produisent dans un contexte politique tendu, avec une soixantaine de personnes tuées lors de troubles politiques au cours des trois dernières années.
La loi votée récemment par le président en faveur du report de l’élection présidentielle et la légalité de cette mesure devront être tranchées par le Conseil constitutionnel. Dans le climat actuel, les forces de l’opposition et de la société civile prévoient de manifester pour protester contre ce changement du calendrier électoral.
Les détracteurs du pouvoir actuel remettent en cause le processus de dialogue national proposé par le président Sall. Selon eux, il s’agit d’un moyen d’exercer un chantage politique et de masquer des intentions inavouées. La situation est telle que même les médiateurs de la société civile cherchent à éviter une escalade et à trouver des solutions au conflit.
Face à cette crise, les leaders religieux se sont prononcés en faveur du retour au calendrier électoral initial, tout en appelant à la reprise des discussions pour une solution rapide. La mobilisation contre le report de l’élection présidentielle a gagné aussi la diaspora, avec notamment une manifestation à Paris.
Cependant, selon les partisans du président Sall, un dialogue inclusif est primordial pour trouver une issue à cette crise politique. Des signes d’apaisement tels que la restitution de la licence de presse à un groupe médiatique ont été interprétés comme un premier pas dans cette voie.
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