Ewen Le Pavec, de la bio ferme de la Puillière à Port-Saint-Port (Loire-Atlantique), va concourir au Salon de l’Agriculture de Paris avec ses deux petites cochettes d’1 an, Ushuaia et Ulan-Bator, de la race porcs blancs de l’Ouest. Le Salon a lieu du samedi 24 février au 3 mars 2024, et c’est précisément le mercredi 28 février 2024 qu’aura lieu le concours » porcs blancs de l’ouest, catégorie cochette « . Les cochettes sont des jeunes truies qui n’ont pas encore donné naissance à des petits.
C’est une première pour l’éleveur, membre du syndicat des porcs blancs, qui souhaite, par ce biais, promouvoir une race qui a failli disparaître. C’est également une race locale, dont l’élevage va dans le sens des valeurs soutenues par les deux frères qui ont repris la ferme en 2021.
« C’est une bonne façon de la faire connaître. C’est une race menacée. À ce jour, il n’y a que 177 truies et 49 verrats en France. » Après la Seconde Guerre mondiale, « elle a failli disparaître, car il fallait des races qui avaient une croissance rapide pour nourrir la population. Or, celle-ci est à croissance lente. Il faut un an pour arriver à l’âge de l’abattage, contre six mois pour une race » moderne « . Elle est aussi moins prolifique avec 6 à 8 petits par portée. En intensif, c’est 14 « , compare l’éleveur.
Même si tout va moins vite, avec des animaux qui peuvent grandir pendant trois ans, l’objectif reste la qualité, bien plus que la quantité. Avec, en tout premier lieu, une réduction de la mortalité des petits, souvent majorée par l’élevage extérieur.
« Je voulais faire du plein air. Je me suis donc tourné vers une race adaptée, rustique. En extérieur, il y a plus de risques d’écrasement par la mère. » « Une truie de 300 kg, si elle se couche sur un petit, ça peut vite être mortel, surtout les 48 premières heures. Une truie délicate fait attention, certaines font même très attention ! C’est d’autant plus facile, quand il y a moins de petits, de ne pas les tuer. Et, pour nous, un sevrage de 7 ou 8 petits nous suffit « , explique Ewen.
La race est connue pour la qualité de sa chair, avec un gras riche en Omega 3 et 6, qui donne, d’après l’éleveur, de l’onctuosité à la charcuterie. Ils sont nourris avec des céréales et des légumineuses de la ferme ou issues de la filière locale. On fait également du changement de parcelles tous les deux ans pour préserver les sols. La rotation permet ainsi de valoriser les déjections des cochons.
En attendant le jour J du départ, Ushuaia et Ulan-Bator, continuent de couler des jours heureux (et boueux) et de dormir sur leurs deux immenses oreilles avant de rejoindre le tumulte parisien. Elles devront pour remporter le concours répondre aux critères de la race : poils tout blancs, grandes oreilles, épi et une rosace de poils sur le dos.
La ferme de la Puillière compte aussi 250 chèvres, dont le lait est revendu à une laiterie, quelques bœufs et fait également de l’accueil pédagogique. Pendant les vacances, des animations sont programmées avec des crêpes au menu les mardis et les mercredis.
Résumé complet de l’actualité ci-dessous :
– Ewen Le Pavec va concourir au Salon de l’Agriculture de Paris avec ses deux petites cochettes d’1 an, Ushuaia et Ulan-Bator
– Il souhaite promouvoir une race de porcs blancs de l’Ouest qui a failli disparaître
– Il met l’accent sur l’élevage en plein air et la croissance lente pour garantir la qualité de la viande
– La race porcine est aussi riche en Omega 3 et 6, offrant de l’onctuosité à la charcuterie
– En plus des cochons, la ferme de la Puillière compte aussi des chèvres, des bœufs et propose des activités pédagogiques
– Ushuaia et Ulan-Bator doivent répondre à des critères spécifiques pour remporter le concours
– La ferme vend également des produits locaux et propose des animations pédagogiques pour les enfants
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