Faits saillants de l’actualité :
1. Manifestants fuient les affrontements avec la police à Dakar.
2. Forces de sécurité ont dispersé violemment une tentative de rassemblement.
3. Mobilisation pour s’opposer au report de l’élection présidentielle.
4. Président Sall a décrété le report de l’élection présidentielle.
5. Religieux mobilisés et débrayage dans les écoles et lycées.
6. Manifestation contre le report du scrutin prévu en 2024.
1. La journée a donné mesure de la force de la contestation.
2. Collectif de plusieurs candidats a déposé un recours.
3. Des manifestants interpellés, tués et arrêtés lors de contestation.
4. Président Sall a ordonné au gouvernement des mesures concrètes.
Au cours d’une journée d’essai de rapports de force entre le pouvoir du président Macky Sall, la société civile et l’opposition, les forces de sécurité ont violemment dispersé, vendredi 9 février, une tentative de rassemblement à Dakar, pour s’opposer au report de l’élection présidentielle décrétée par le chef de l’État. Des groupes mobiles qui cherchaient à se rapprocher de la vaste esplanade de la place de la Nation étaient tenus à distance par des policiers anti-émeute qui tiraient du gaz lacrymogène, avaient constaté des journalistes de l’AFP. Plusieurs manifestants ont répondu en lançant des cailloux, tandis que tous les accès à la place étaient fermés.
Cette mobilisation est la première contestation d’ampleur depuis le report du scrutin présidentiel initialement prévu le 25 février, qui a ouvert une grave crise politique au Sénégal et plongé le pays dans une période d’incertitude. À la mosquée Masjidounnour de Dakar, pour la grande prière musulmane du vendredi, seule une poignée de fidèles étaient vêtus de blanc et des couleurs nationales, à l’appel d’un nouveau collectif de groupes citoyens, religieux et d’organisations professionnelles qui s’oppose au report du scrutin. Dans son prêche, l’imam Ahmed Dame Ndiaye s’est insurgé contre la situation politique.
A déclaré à l’AFP l’un des candidats à la présidentielle, Thierno Alassane Sall, « la situation est déplorable, on est venus prier et on s’est fait gazer, ce qui est intolérable. Les Sénégalais doivent s’indigner et plus seulement sur les réseaux sociaux ».
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