Ils sont alignés dans la boîte des accusés du tribunal de Versailles. Le hasard a voulu que ce soit par ordre de taille, comme les frères Dalton. Un seul comparait en liberté. Mais il complète bien le tableau. Unis dans le mensonge. Le quatuor doit répondre, ce vendredi 9 février 2024, d’un vol basique. Celui d’une Toyota hybride dans la résidence Élysée 2 de La Celle-Saint-Cloud. Deux jours plus tôt, l’expédition décide de se rendre dans les Yvelines, depuis Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne-dép. 94), en passant par Carrières-sous-Poissy. En pleine nuit, à 2 h 52, les caméras de surveillance aperçoivent une Clio entrer avenue de La Jonchère. Elle en ressort à 2 h 54, suivie de la Toyota. Un témoin qui s’est inquiété de visiteurs suspects avait alerté la police. Les agents se sont positionnés en embuscade. Tout le monde est arrêté.
En garde à vue, les quatre se moquent ouvertement des agents dans leur défense. Une attitude qu’ils vont maintenir jusqu’au tribunal. Pris au volant de la Toyota, le premier développe sa stratégie: « À la base, j’étais chez moi. On m’a proposé d’aller voir des filles sur Snapchat. J’ai pris un VTC. Il n’y avait personne. J’ai fait le tour de la résidence. Et puis j’ai vu la voiture. La vitre était déjà cassée. Le moteur était allumé. J’ai appuyé sur l’accélérateur. Elle a démarré. En vrai, j’étais surpris que ça marche. Ce n’est pas du vol! »
« Et le vol, c’est quoi pour vous? », demande la présidente. « Le vol, c’est prendre quelque chose à quelqu’un qui n’est pas d’accord. J’ai pris une voiture déjà volée. Ce n’est pas un vol », répond le jeune de 19 ans. Les quatre sont désormais dans le viseur du tribunal. Pour trois, la procureure demande des peines allant de 10 à 18 mois avec incarcération. Seul le livreur a bénéficié d’un peu de clémence, avec 8 mois de sursis requis.
Après de longues minutes, le tribunal rend sa décision. Trois ont été relaxés pour l’accusation de vol. Deux écopent de 18 et 10 mois de prison avec incarcération. Le dernier qui comparait en liberté est condamné à 8 mois de sursis. Immédiatement, il se dirige vers le box pour parler à un autre prévenu. « Monsieur, je viens de vous formuler une interdiction de contact. Vous n’avez pas compris », tonne la juge. Le jeune homme de 19 ans s’emporte, donne du « tu » à la juge qui le rappelle à l’ordre. On frôle l’outrage…
En résumé, ces quatre prévenus sont connus pour être des récidivistes. Pour leur comportement et leur manque de respect, la procureure considère qu’ils méritent des sanctions à la hauteur de leurs actes. À la fin de l’audience, malgré la maladresse de leurs explications, trois ont été relaxés pour l’accusation de vol, tandis que deux autres ont écopé de lourdes peines de prison avec incarcération.
Résumé complet de l’actualité ci-dessous :
– Quatre prévenus comparaissent devant le tribunal de Versailles pour le vol d’une voiture
– Les prévenus donnent des explications ridicules et se moquent des agents pendant leur arrestation
– Trois des prévenus ont des antécédents judiciaires, avec des peines allant jusqu’à 18 mois de prison avec incarcération demandées
– La défense tente de prouver que les prévenus n’étaient pas toujours ensemble, mais l’avocate note que leurs explications sont ridicules
– Trois sont relaxés de l’accusation de vol, tandis que deux écopent de 18 et 10 mois de prison avec incarcération et un autre de 8 mois aménageables
– Un des prévenus frôle l’outrage envers le tribunal avant d’être rappelé à l’ordre
– Deux avocats interviennent pour calmer la situation, mettant fin à l’épisode
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