Faits saillants de l’actualité :
1. Agnès Thibault-Lecuivre, inspecteur général de la police, admet l’augmentation des atteintes à la probité en 2022.
2. Il y a eu 56 saisines pour corruption en 2022 contre 30 en 2021.
3. On suspecte une corruption de basse intensité difficilement détectable.
4. La corruption s’étend aux réseaux sociaux et aux outils numériques.
5. Les policiers sont encouragés à consulter et envoyer des fichiers.
6. Ces pratiques compliquent les enquêtes et restent difficiles à détecter.
Agnès Thibault-Lecuivre, première magistrate à diriger l’inspection générale de la police nationale (IGPN), a signalé une augmentation significative des faits de corruption dont ses services ont eu connaissance en 2022. Selon ses propos rapportés dans une interview accordée au journal Le Monde le 19 janvier, il y a eu cinquante-six saisines pour des soupçons de corruption et faits assimilés contre trente en 2021. Bien que cela puisse sembler circonscrit à une minorité de fonctionnaires de la police nationale, ce phénomène inquiète de plus en plus les responsables de la police, car il s’étend également à d’autres administrations.
La procureure de Paris, Laure Beccuau, a également exprimé ses craintes concernant le risque de corruption au sein des institutions en lien avec la criminalité organisée, notamment au centre pénitentiaire de Meaux.
La corruption dite « de basse intensité », difficilement détectable, attire particulièrement l’attention des pouvoirs publics. Cette pratique se manifeste notamment dans la consultation illégale des fichiers de police, appelée “tricoche”.
Autrefois limitée à quelques gradés, cette pratique est désormais à la portée de milliers de fonctionnaires en raison de la numérisation généralisée et de la facilité d’accès à certaines données. L’IGPN a pu identifier des policiers « hameçonnés » par des trafiquants sur des réseaux sociaux, ce qui complique encore davantage les enquêtes.
En conclusion, il est clair que la corruption au sein de la police nationale et d’autres institutions est un problème croissant qui nécessite une action immédiate et des mesures strictes pour lutter contre ces pratiques illégales.
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