Faits saillants de l’actualité :

1. Campagne de recrutement de l’armée de l’air et l’espace.
2. L’armée de terre et l’armée de l’air manquent de recrues.
3. Objectifs de recrutement non atteints par l’armée de l’air.
4. Le recrutement de personnel militaire est soumis à des pressions.
5. Causes de la baisse des effectifs évoquée par le général de corps.

À partir du mercredi 7 février, une nouvelle série de publicités télévisées et de publications sur les réseaux sociaux devrait faire son apparition sur nos écrans : celles de l’armée de l’air et de l’espace (AAE), qui lance, cette année, la saison de recrutement pour les trois armées (terre, puis marine). Une campagne lancée dans un contexte marqué par une évaporation croissante des effectifs.

En 2023, l’armée de terre a été la plus touchée par cette pénurie, avec un déficit d’environ 2 500 recrues sur un objectif de 16 000. L’armée de l’air n’a pas non plus échappé à cette baisse. Elle a manqué de 200 candidats pour atteindre son objectif de 4 000 recrutements. Seule la marine a atteint ses objectifs avec 4 200 recrutements, bien qu’elle n’échappe pas à d’autres effets secondaires.

« Aujourd’hui, il faut reconnaître que l’on a beaucoup trop de départs », a admis le général de corps aérien Manuel Alvarez, directeur des ressources humaines de l’armée de l’air et de l’espace, lors d’un salon du lycéen et de l’étudiant qui s’est tenu porte de Versailles à Paris, où a été présentée la nouvelle campagne.

Ce n’est pas la première fois que l’armée de l’air est confrontée à une pénurie dans ses recrutements, mais la tension s’accentue depuis la réaugmentation des budgets de défense après des années de contraction. Jusqu’en 2017-2018, l’état-major limitait ses ambitions à l’embauche de 2 000 personnes par an, mais à partir de 2021, elle est passée à 3 000 par an, et depuis 2023, ce sont 4 000 personnes que l’armée de l’air doit recruter pour pourvoir tous ses postes, soit environ 40 800 équivalents temps plein.

Cette pression est en partie liée à la hausse des effectifs voulue par la loi de programmation militaire (2024-2030), qui prévoit l’embauche de 6 300 personnes, toutes armées confondues, d’ici 2030, avec des créations de postes annuelles allant de 700 à 1 200. Elle est également directement liée à une fuite de plus en plus marquée des soldats de tous grades, dont les causes de départ vont du niveau de rémunération aux conditions de logement, en passant par la multiplication des opérations dans un contexte de conflits exacerbés.

En début de formation, l’armée de l’air est ainsi confrontée à une évaporation presque aussi forte que l’armée de terre : entre 2019 et 2022, de 27 % à 29 % des candidats ne vont pas au bout de leur formation (contre 30 % à 31,5 % dans l’armée de terre), un phénomène qui s’accroît d’année en année. En deuxième partie de carrière, les aviateurs sont ensuite souvent attirés par le secteur privé, notamment par l’aviation civile, qui propose parfois des salaires auxquels le ministère de la défense ne peut rivaliser.

#armée de l’air recrutement
#effectifs militaires en France
#recrutement dans l’armée française
#crise des effectifs militaires en France
#évolution des recrutements militaires en France
#politique de recrutement de l’armée de l’air en France
#défense nationale en France
#armée de terre en France
#budget de défense en France
#départs de l’armée en France

Sabir a versatile journalist with three years of expertise, excels in content writing, latest news analysis, and on-the-ground reporting of events. His commitment to delivering accurate and timely information...