Faits saillants de l’actualité :
1. Des femmes en grève de la faim pour massacre.
2. Magistrat ordonne soin d’urgence pour suspects affamés et faibles.
3. Mackenzie et disciples accusés de mort de 429 membres.
4. Découverte des corps dans ranch après enquête et secours.
5. Autopsies montrent que les personnes sont mortes de faim, étranglement.
6. Reprise de recherches pour récupérer d’autres corps dans la forêt.
Au Kenya, le premier magistrat du tribunal de Mombasa, Alex Ithuku, a ordonné, mardi 20 février, que Paul Mackenzie, le principal suspect du « massacre de Shakahola », et 94 adeptes de sa secte reçoivent des soins d’urgence après que certains d’entre eux, trop frêles et faibles après une grève de la faim, ont dû être transportés dans la salle d’audience.
Paul Mackenzie et certains de ses disciples sont accusés de la mort de 429 membres de son Eglise internationale de la bonne nouvelle, dont beaucoup se seraient laissés mourir de faim en croyant qu’ils rencontreraient Jésus-Christ avant la fin du monde. Les suspects, visiblement affamés, ont plaidé non coupable pour tous les chefs d’accusation, dont la lecture a duré quatre heures et demie.
Alex Ithuku, qui a visité les suspects dans les cellules du sous-sol du tribunal, a déclaré qu’il avait observé que certains pouvaient à peine se tenir debout ou ouvrir les yeux et qu’il demandait donc qu’ils soient soignés immédiatement. Le magistrat a ordonné que Paul Mackenzie, son épouse Rhoda Maweu et les autres personnes accusées soient escortées jusqu’à l’hôpital pour y être examinées par des médecins.
Les faits se sont déroulés entre janvier 2021 et septembre 2023 dans une région isolée connue sous le nom de forêt de Shakahola, dans le comté côtier de Kilifi. Les corps ont été découverts dans des dizaines de fosses peu profondes, dans un ranch de 320 hectares, après que la police a secouru quinze membres de la secte affamés qui ont déclaré aux enquêteurs que Paul Mackenzie leur aurait demandé de jeûner jusqu’à ce que mort s’ensuive avant la fin du monde. Quatre d’entre eux sont décédés après avoir été transportés à l’hôpital.
Les autopsies pratiquées sur certains des corps retrouvés ont montré qu’ils étaient morts de faim, de strangulation ou de suffocation. Le docteur Johansen Oduor, pathologiste en chef du gouvernement kényan, a déclaré que le gouvernement reprendrait les recherches et la récupération d’autres corps dans la forêt de Shakahola à partir du mois de mars.
L’opération avait été interrompue afin que les autopsies et les analyses ADN puissent être effectuées sur les 429 corps déjà retrouvés, a déclaré M. Oduor.
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